Appel au renouvellement du dialogue entre l’archevêché de Paris et le centre pastoral Saint-Merry


Jeudi 11 février, quelques heures à peine avant que ne débute une rencontre sur la conversion écologique pour laquelle nous sommes partenaires des « Ateliers de la verrerie », nous prenons connaissance avec stupeur du courrier de l’archevêché de Paris annonçant son intention de dissoudre le centre pastoral Saint-Merry, lieu mis en place par l’archevêque Marti pour être un lieu « d’expérimentation » pour témoigner de l’Évangile et pour « inventer des modes nouveaux pour l’Église de demain ».

L’équipe de Saint Merry est depuis longtemps déjà, pour nous, un partenaire et un soutien pour promouvoir à Paris l’écologie et le souffle prophétique de Laudato Si, tant au sein de la communauté ecclésiale qu’en direction des parisiennes et des parisiens quels qu’ils soient (première « chapelle Laudato Si », premier « Jeûne pour le climat », premier accueil de « Prière pour la Terre »…).

Nous ne pouvons croire qu’une situation de crispation, telle qu’elle semble être décrite dans le courrier de l’archevêque de Paris ne puisse trouver un espace de médiation et de dialogue.
Nous sommes convaincus que, si l’archevêché prenait une nouvelle initiative d’un dialogue, l’équipe du centre pastoral Saint Merry y répondrait favorablement et qu’elle pourrait déboucher sur une solution plus consensuelle que la fermeture du centre.

Le pape François décrivait ainsi dans Querida Amazonia la forme d’une Eglise missionnaire délivrée du cléricalisme :  « Cela demande à l’Église une capacité d’ouvrir des chemins à l’audace de l’Esprit, pour faire confiance et pour permettre de façon concrète le développement d’une culture ecclésiale propre, nettement laïque. Les défis de l’Amazonie exigent de l’Église un effort particulier pour assurer une présence capillaire qui est possible seulement avec un rôle important des laïcs. » (§94).  Cela ne vaut pas seulement pour l’Amazonie, nous le savons.

Laissons agir le souffle prophétique de Laudato Si ; trouvons les voies permettant de dépasser les tensions.
Notre expérience nous conduit à formuler deux propositions : demander d’intervention d’un tiers médiateur extérieur à St Merry et au diocèse de Paris d’une part et d’autre part prendre un temps de retrouvailles, de prière et de dialogue (le mot revient 74 fois dans Laudato Si) dans un lieu où la beauté et la nature seront sources de paix et d’inspiration.
Nous prions l’Esprit Saint tout comme saint François et sainte Hildegarde qui nous sont chers et qui ont connu également des conflits douloureux.

L’équipe de Chrétiens unis pour la terre

Si vous souhaitez soutenir St Merry, vous pouvez signer la pétition en cliquant ici.

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